Marianne Pommier, qui incarnait la marquise, était parfaite. Elle était très jolie, majestueuse, elle avait l'air également passionnée. Elle paraissait comme une femme forte ne se laissant faire ni par le duc ni par le cardinal.

Elle avait une vraie présence, de sorte qu'on ne remarquait quasiment qu'elle et qu'on lui accordait beaucoup plus d'importance et de crédit que dans la pièce de Musset.

J'ai adoré ce personnage. Alors qu'elle est presque insignifiante chez Musset, j'ai trouvé qu'ici elle prenait quasiment toute la place, de sorte qu'on en venait à se dire que l'intrigue aurait très bien pu se concentrer uniquement sur elle, sur cette femme partagée entre désir et raison.


© Isabelle Fournier