A présent, devant Leclerc et les siens, il y a Strasbourg. Pour l'atteindre, il leur faut traverser 35 kilomètres de plaine, puis briser aux abords et à l'intérieur de l'agglomération la résistance d'une garnison dont l'effectif dépasse le leur et qui s'appuie sur des ouvrages puissants. Mais les nôtres sentent se lever le vent de la victoire. Leclerc demande qu'on lui donne l'ordre de marcher sur Strasbourg [...]

Un message du général Leclerc m'apprend l'entrée de ses troupes à Strasbourg à peine y ont-elles pénétré. Au début de la séance tenue, ce jour-là, par l'Assemblée consultative, je viens annoncer la nouvelle. Un frisson parcourt l'assistance, élevée soudain tout entière au-dessus d'un quelconque débat. Les armes ont cette vertu de susciter, parfois, l'unanimité française".

Tome III, Pocket, pp.166-167


Pour compléter sur la toile